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Dimanche 7 juin 2020

Projet de loi d'urgence - Aides à l'apprentissage - Activité partielle - Cotisations Agirc - Arrco

  1. Second projet de loi d’urgence: texte adopté en commission mixte paritaire

La commission mixte paritaire (CMP) sur le second projet de loi portant mesures d’urgence face à l'épidémie de covid-19 est parvenue à élaborer un texte commun, validé par l’Assemblée nationale le 3 juin 2020. Il passera le 10 juin au Sénat en vue de son adoption définitive. Son contenu peut, dès à présent, être considéré comme définitif.

Les principales mesures sociales contenues dans ce second projet de loi d’urgence et validées par la CMP portent sur l’activité partielle.

D’ores et déjà, on peut retenir les points suivants :

Sur le nouveau dispositif d’« activité réduite pour le maintien en emploi », on notera en particulier que le législateur a abandonné la possibilité pour l’employeur d’y recourir de manière totalement unilatérale, initialement prévue par le gouvernement.

L’interview de Muriel Pénicaud, vendredi matin sur RTL, dont vous trouverez les éléments essentiels sur le lien ci-après, permet d’éclairer les intentions du gouvernement :

Eléments clé à retenir de l'interview de Muriel Pénicaud du vendredi 5 juin

Le volet social du projet de loi approuvé en CMP comprend de nombreuses autres mesures, dont notamment :  

Second projet de loi d’urgence adopté par l’Assemblée Nationale suite à accord avec le Sénat en CMP

 

Lors d’une rencontre à l’Elysée, le Président de la République a annoncé aux partenaires sociaux  un  sensible  renforcement  des  aides  versées  aux  employeurs  accueillant  des apprentis. Aujourd’hui,  l’aide unique est réservée aux  entreprises  de  moins  250  salariés qui accueillent un  apprenti préparant un  diplôme d’un niveau au  maximum équivalent  au bac : le montant est de 4125 € pour la première année.

A compter du 1er juillet 2020 et jusqu’au 28 février 2021, l’aide sera portée à 5000 € pour l’embauche d’un mineur et 8000 € pour l’embauche d’un majeur. Les diplômes éligibles pourront aller jusqu’à la licence professionnelle. L’aide pourra également être versée aux entreprises de 250 salariés et plus, à condition qu’elles emploient au moins 5 % d’alternants au terme de la mesure. Concrètement, un apprenti de moins de 20 ans ne coûterait «rien» à l’employeur, le reste à charge croissant avec l’âge pour atteindre 175 € par mois jusqu’à 25 ans. 

Il est prévu que l’aide au premier équipement d’un apprenti, d’un montant maximal de 500 €, puisse servir à l’achat d’un ordinateur portable ou d’une tablette.

Source Les Echos

 

Les compléments apportés concernent la question 17 « Quelles sont les modalités de la bascule des IJ versées dans le cadre d’arrêts garde d’enfant / personnes vulnérables/ personnes cohabitant avec des personnes vulnérables en activité partielle ? ».

Les paragraphes complétés sont les suivants :

« L’employeur peut-il refuser le placement en activité partielle pour garde d’enfant ou pour les salariés vulnérables ou leurs proches ?

Non. Si le salarié présente un certificat d’isolement établi par un médecin de ville ou le médecin du travail, ou depuis le 2 juin, une attestation de l’établissement d’accueil de l’enfant indiquant que l’établissement ne peut accueillir l’enfant, le placement en activité partielle est de droit.

Dans les deux cas, l’employeur et le salarié échangent, préalablement à la mise en œuvre de l’activité partielle, pour mettre en place une solution de télétravail, si elle est possible. Si cette dernière n’est pas possible, le salarié sera placé en activité partielle.

Si le salarié ne fournit pas d’attestation de l’établissement d’accueil indiquant que son enfant ne peut être accueilli, peut-il continuer à bénéficier de l’activité partielle à compter du 2 juin ?

Non. Pour pouvoir continuer à bénéficier de l’activité partielle après le 2 juin, le salarié devra fournir cette attestation. Cette attestation précise, le cas échéant, les jours pendant lesquels l’enfant ne peut être accueilli dans l’établissement. Cette pièce sera susceptible d’être demandée en cas de contrôle de l’administration ».

Questions/réponses mis à jour

 

Interrogée lors de la séance de questions au Gouvernement, la ministre du Travail a déclaré que toutes les alertes transmises par les CSE, les organisations syndicales et les salariés sont «systématiquement examinées» par l’administration. Elle a également indiqué que le ministère procède à des recoupements de données pour établir des présomptions notamment en matière de cumul entre l’activité partielle et le télétravail. 

La ministre a toutefois souligné qu’une partie non négligeable des entreprises en situation  de  fraude  ont  pu  de  bonne  foi  se  tromper  sur  les  règles  de  recours  à l’activité partielle et que, dans ce cas, « le droit à l’erreur doit exister » c’est-à-dire qu’il n’y a lieu qu’au remboursement des sommes indûment reçues mais pas à des sanctions supplémentaires.

Les  entreprises  présentant  d’importantes  difficultés  de  trésorerie  pourront reporter  tout  ou  partie  du  paiement  des  cotisations  de  retraite  complémentaire pour l’échéance de paiement du 25 juin.

Pour  bénéficier  du  report,  les  entreprises  devront  en  faire la  demande  via  un formulaire unique et pourront ensuite moduler leur paiement. La date de paiement des cotisations pourra être reportée jusqu’à trois mois. Aucune majoration de retard ne sera appliquée. 

L’Agirc-Arrco  indique que les  institutions  de  retraite  complémentaire  peuvent contacter les entreprises pour leur demander de justifier leur demande de report de versement des cotisations. Pour déterminer le caractère justifié ou non du report, certains critères tels que le versement des dividendes ou le rachat d’actions seront pris en compte.

Agirc-Arcco : modalités de report des cotisations

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